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"Les Relations internationales suscitent un intérêt croissant auprès des étudiants qui, dans leur vie professionnelle à venir, seront quotidiennement au contact du monde extérieur. La discipline se présente ainsi comme un enseignement de synthèse, destiné à intégrer la dimension extérieure des différents cursus universitaires. Cet ouvrage d'introduction aux Relations internationales se présente donc comme un instrument d'accompagnement des étudiants des instituts d'études politiques, des facultés de droit et d'économie ainsi qu'aux élèves des classes préparatoires. Afin de mieux appréhender les caractéristiques du monde contemporain, celui-ci a été abordé à partir de quatre « scènes » distinctes : - la scène de la société interétatique est le domaine privilégié des diplomaties ; - la scène des organisations internationales permet de comprendre comment la coopération intergouvernementale peut, sous certaines conditions, se transformer en intégration supranationale ; - la scène de la société transnationale analyse les conséquences de l'ouverture des sociétés internes sur le monde ; - enfin, la scène de l'économie-monde est le domaine d'expansion du marché qui organise l'interdépendance des nations. La prise en compte des dimensions historique, politique, économique, sociologique et juridique des Relations internationales vise ainsi à comprendre le rôle des multiples acteurs impliqués dans la structuration du monde contemporain, lequel oscille en permanence entre coopération et compétition."

Les guerres sont de moins en moins nombreuses et meurtrières. Ce constat est corroboré par des études statistiques variées et sérieuses. Il s'explique notamment par le rôle pacificateur des États dans l'après-guerre froide. Cependant, les idées reçues sur l'instabilité et la dangerosité du monde ont la vie dure. Pour des raisons différentes, réalistes, libéraux et altermondialistes refusent de voir la réalité en face et perpétuent le stéréotype d'une planète au bord de l'implosion.

There are fewer wars and they have fewer casualties. This statement is supported by multiple, well-founded statistical analyses. It is explained most notably by the pacifying role played by the States in the post-cold war period. Despite this, the common preconceptions of an unstable and dangerous world are hard to shake. For various reasons, the realists, liberals and anti-globalists refuse to recognise this reality and perpetuate the stereotype of a planet on the edge of destruction. (Politique étrangère (Paris) / SWP)

There are two interpretations regarding the upheaval in the world of politics since the end of the Cold War. The first interpretation deems that the fall of the Berlin Wall & the ruin of the Soviet Union have not only put an end to the bipolar competition but constitute a systemic rupture with the world as it was known. The "Westphalian world" yielded to the " post-Westphalian world", characterized by the decline of all politics that distinguished the international system founded on the centrality of the State. The second interpretation considers this change as a simple change of configuration at the center of the Westphalian system. The article attempts to identify the points of convergence between the two approaches. The object of this study consist of a tentative evaluation of the confusion occurring in the study of international conflicts -- within the framework of classical theories as well as the framework of critical theories -- in order to understand the concrete implications of these doctrinal disorders that rehabilitate the concept "of intervention" after the Cold War. 22 References. E. Sanchez

Considérée comme une « discipline-carrefour » au sein de la science politique, l'étude des relations internationales reste marginalisée en France. Cette marginalisation tient principalement à l'organisation de l'enseignement supérieur en France et à la prédominance de la recherche et des revues anglo-saxonnes. Depuis les années 1960 et 1970, leur enseignement reste empreint des contributions d'universitaires français tels que Pierre Renouvin, Jean-Baptiste Duroselle, Marcel Merle et Raymond Aron. Profitant de cette dynamique, plusieurs initiatives ont, dans les années 1980, fait espérer une montée en puissance de la discipline. Cependant, celle-ci reste handicapée par l'absence d'un cursus disciplinaire cohérent et son exclusion des circuits de la décision politico-administrative. Ainsi, l'enseignement des relations internationales ne pourra s'épanouir qu'en s'appuyant sur la diversité qu'offre son interdisciplinarité.

L'opposition fondatrice de recherches sur les relations internationales entre "réalistes" et "idéalistes" est toujours présente aujourd'hui à travers le couple "statocentriques "/"transnationalistes". Ce dernier courant vent une rupture dans les changements récents (mondialisation, rôle des individus, résistance à l'État) alors que ces tendances sont anciennes. À l'inverse, la force du courant réaliste consiste à adapter ses analyses à la diversité évolutive des constructions politiques. Des passerelles entre les deux écoles restent possibles mais le risque demeure que le dialogue de sourds se prolonge.